A l’origine, les parfums ont une fonction sacrée : ce sont l’encens, l’Iris, le Lotus, le Lys, le Safran, le Styrax ou Storax, qui signifie arbre ou Baume.
Les hébreux ont appris à les connaître en Egypte ; la bible en parle beaucoup, qu’il s’agisse de l’huile pour les onctions, des aromates, ou de l’encens. Les rois mages apportent l’or et la myrrhe, huile essentielle aux vertus millénaires.
Ainsi, les parfums ont traversé les siècles, tantôt mystiques ou médicaux, puis esthétiques.
Vers le milieu du 16ème siècle, Catherine de Médicis se lassa des parfums exotiques qu’elle faisait venir d’Orient à grands frais. Ayant entendu parler des bords de la Méditerranée provençale qui recelait les fleurs les plus odorantes elle chargea l’un de ses servants, le Florentin Tombarelli, de transformer par son art les pétales sauvages en essences précieuses. Ce fut la création des parfumeries de Grasse.
Grasse était à l’époque une ville célèbre pour ses tanneries. Les tanneurs Grassois utilisaient les essences naturelles de la région pour effacer l’odeur du cuir. Rapidement, une nouvelle corporation naquit, celle des Gantiers-parfumeurs. Dès lors, l’industrie du gant déclina peu à peu et les tanneurs de Grasse abandonnèrent le cuir au profit du parfum, vers le 18ème siècle.
Les parfums de Grasse étaient nés.